La 16e édition de Drawing Now Art Fair met à l’honneur le caractère exceptionnel de certaines propositions contemporaines à travers le parcours Parallaxe ! 

 Un nouveau parcours est initié en mars 2023, au sein des différents espaces de la foire. 

Intitulé Parallaxe, cette nouvelle proposition permettra au visiteur un regard différent sur le travail d’artistes avec un travail particulièrement innovateur et méritant une mise en contexte.

Le concept

La parallaxe désigne l’effet que la position de l’observateur a sur l’objet observé. Au fil du temps, nous changeons de perspective sur l’histoire, ce qui non seulement donne plus de couleur au passé, mais aussi au présent, et, éventuellement, au futur. 

Ainsi, le parcours Parallaxe n’est pas simplement une incursion dans le passé, mais aussi une conscience du caractère exceptionnel ou paradigmatique de certaines propositions contemporaines. Ceci permet aux visiteurs d’ouvrir leur regard sur le dessin et l’art contemporain, à travers lui, de façon plus informée. 

Ainsi nous pouvons « faire histoire » en mobilisant les visiteurs, professionnels ou amateurs, autour d’une oeuvre dont le caractère exceptionnel aurait pu passer inaperçu.

Le parcours Parallaxe propose ainsi des œuvres qui peuvent enrichir notre regard sur le dessin contemporain, élargissant l’horizon de cette discipline si riche.

Par exemple :

— Dessin apportant un autre regard sur l’oeuvre connue d’un artiste, groupe, mouvement ;

— Nouveaux processus de dessin ou emploi surprenant, idiosyncratique, d’une technique de dessin ;

— Œuvre explorant un autre médium par le biais du dessin ou vice-versa ;

— Œuvre de dessin remarquable de par la durée de sa production, ou sa dimension, ou sa vision privilégiée sur une tendance de la création contemporaine, que ce soit du point de vue technique ou thématique.

Le comité de sélection

Joana P. R. Neves, directrice artistique de la foire, accompagnée d’Hélène Guenin, directrice du MAMAC, et Loïc Le Gall, directeur de Passerelle Centre d’art contemporain à Brest, ont sélectionné les oeuvres du parcours Parallaxe parmi les propositions des galeries sélectionnées. 

Joana P. R. Neves,

Directrice artistique de la foire

Joana

Portrait de Joana P. R. Neves © Grégoire Avenel, Cool Hunt Paris

Hélène Guenin,

Directrice du MAMAC

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Portrait d’Hélène Guenin devant Marco Godinho, Tenho em mim todos os sonhos do mundo (« je porte en moi tous les rêves du monde »), 2007-2016. MAMAC, 2016. © Photo de Karolina Kodlubaj, 2016

Loïc Le Gall,

Directeur de Passerelle Centre d’art contemporain à Brest

loic

Portrait de Loic Le Gall © DR

La liste des œuvres sélectionnées
au parcours Parallaxe

Michelangelo Penso, Exosquelettes, 2014. Caoutchouc, aluminium, 100 x 40 x 30 cm © Galerie Alberta Pane
Michelangelo Penso, Exosquelettes, 2014. Caoutchouc, aluminium, 100 x 40 x 30 cm © Galerie Alberta Pane

Galerie Alberta Pane
Michelangelo Penso

Secteur Général

Michelangelo Penso travaille le volume et le vide en définissant les espaces tridimensionnels à partir de lignes et non pas avec des plans qui les délimitent. Ses oeuvres, inspirées de la science et de la biologie représentent des exosquelettes de bactéries. L’esthétique de l’oeuvre de Michelangelo Penso peuplée de macro et de micro-organismes puise son inspiration dans l’iconographie scientifique, notamment celle provenant des mathématiques, de la génétique et de l’astrophysique. Ses oeuvres créées à partir de matériaux d’origine industrielle comme les sangles de polyester, le caoutchouc, la résine ou l’aluminium, évoquent aussi bien des chaînes d’ADN que des constellations et des systèmes planétaires. 

Eva Magyarosi - Yellow Soil - Installation Textile - Dimension variable - © : Guillaume Varone
Eva Magyarosi - Yellow Soil - Installation Textile - Dimension variable - © : Guillaume Varone

Analix Forever
Eva Magyarosi

Salle Insight

Yellow Soil fait référence aux souvenirs d’enfance, aux dessins que l’artiste faisait dans la terre jaune et le sable sur la butte derrière chez elle, aux objets qu’elle y cachait et au premier document écrit associé à la magie qui s’avère être un rouleau de papier trouvé en Egypte à l’époque du pharaon Kheops.

Dan Miller, Untitled, 2020. Acrylique et encre sur papier, 44,5 x 55 cm © Creative Growth
Dan Miller, Untitled, 2020. Acrylique et encre sur papier, 44,5 x 55 cm © Creative Growth

Creative Growth
Dan Miller

Secteur Général

Les oeuvres de Dan Miller sont composées de superpositions obsessionnelles de mots et d’images qui vont souvent jusqu’à l’abstraction. Chaque oeuvre contient une trace écrite des intérêts de Miller pour les quincailleries, les ampoules, les prises électriques et les personnes familières, mais seuls quelques mots sont identifiés dans sa phase finale. En grande partie non verbal, Miller a appris très tôt à écrire des mots et des chiffres pour communiquer. C’est ce qui a influencé sa pratique artistique, transformant le texte en éléments graphiques et employant un langage visuel abstrait comme outil de recherche et d’expression.

Martin Belou, Homme-source, 2022. Laiton cuivre argent, dimensions variables, courtesy de l’artiste et de la galerie Catherine Issert © J-C Lett
Martin Belou, Homme-source, 2022. Laiton cuivre argent, dimensions variables, courtesy de l’artiste et de la galerie Catherine Issert © J-C Lett

Galerie Catherine Issert
Martin Belou

Secteur Général

Pour le parcours Parallaxe de Drawing Now, la galerie Catherine Issert propose une oeuvre de Martin Belou. Le signe et la graphie sont au centre de son vocable artistique, conçu comme un langage. Avec une économie poétique rappelant l’Arte Povera, Martin Belou utilise le métal (cuivre, laiton, fer) pour créer une composition graphique se déployant sur le mur. 

Pep Vidal, Estar en las nubes, 2021. Tapis de marche électrique 370 W Pliable télécommande écran LCD Vitesse 1-6 Km/h Acier Noir, 101 x 54 x 105 cm, courtesy LMNO gallery © Philippe Degobert
Pep Vidal, Estar en las nubes, 2021. Tapis de marche électrique 370 W Pliable télécommande écran LCD Vitesse 1-6 Km/h Acier Noir, 101 x 54 x 105 cm, courtesy LMNO gallery © Philippe Degobert

LMNO
Pep Vidal

Salle Process

« Estar en las nubes », fait partie du projet « Chronicle of the birth, growth and death of the cloud ». Ce tapis roulant légèrement incliné, à vitesse calculée, nous permet de parcourir la distance correspondant au temps / espace de la formation, vie et mort, d’un nuage.

Boryana Petkova, Desire Lines, 2023. Dessin sur papier et mur © Boryana Petkova, courtesy 110 Galerie
Boryana Petkova, Desire Lines, 2023. Dessin sur papier et mur © Boryana Petkova, courtesy 110 Galerie

Galerie S.
Boryana Petkova

Salle Insight

L’installation Desire lines consiste en un large format sur papier qui se prolonge sur le mur, le sol et le mobilier du stand. Ces dessins sont réalisés de la même façon : l’artiste s’accroupit et se relève, répétant sans cesse ce mouvement jusqu’à l’épuisement. Les croisillons formés par le mouvement du corps de l’artiste sur le support sont appelées « Lignes du désir ». Elles sont la synthèse visuelle de la volonté d’évolution de l’humanité et ses capacités de résilience. 

Sigurdur Arni Sigurdsson, Diana, 2017. Graphite sur aluminium, 134 x 90 cm © Courtesy de l’artiste et de la Galerie Aline Vidal
Sigurdur Arni Sigurdsson, Diana, 2017. Graphite sur aluminium, 134 x 90 cm © Courtesy de l’artiste et de la Galerie Aline Vidal

Galerie Aline Vidal
Sigurdur Arni Sigurdsson

Secteur Général

Sigurdur Arni Sigurdsson explore les diverses pratiques artistiques brouillant les frontières entre dessin, peinture et sculpture. Formes alvéolaires, nids d’abeilles, structures moléculaires composent ces dessins en « bas-relief » où l’image se dédouble, se projette, se transforme grâce à son état multiple et évanescent.

Sandra Vásquez de la Horra, The Sleepwalker, 2022. Graphite et aquarelle sur papier, cire, 42.5 x 65 cm | 76.5 x 113 cm © Bendana | Pinel Art Contemporain & artiste
Sandra Vásquez de la Horra, The Sleepwalker, 2022. Graphite et aquarelle sur papier, cire, 42.5 x 65 cm | 76.5 x 113 cm © Bendana | Pinel Art Contemporain & artiste

Bendana | Pinel Art Contemporain
Sandra Vásquez de la Horra

Secteur Général

L’usage de la cire, permettant à la peinture aquarelle d’un côté d’imprégner le dessin au graphite de l’autre devenu plus translucide, et les plis en accordéon donnent presque vie à ces personnages en trois dimensions. Ils sont à la fois fruits de ses songes et cauchemars, et souvenirs des paysages chiliens de son pays natal.

Katarzyna Wiesiolek, Rewal, 2022. Pigment sec sur papier, 100 x 210 cm © Courtesy galerie Eric Dupont, Paris.
Katarzyna Wiesiolek, Rewal, 2022. Pigment sec sur papier, 100 x 210 cm © Courtesy galerie Eric Dupont, Paris.

Galerie Eric Dupont
Katarzyna Wiesiolek

Secteur Général

Cette oeuvre de Katarzyna Wiesiolek fait partie de ses créations récentes. Elle est l’un des rares travaux de grand format dans lesquels l’artiste explore la couleur, en utilisant toujours la même technique : les pigments secs sont étalés sur un papier préparé, dont la couche superficielle a été préalablement grattée, ce qui donne au dessin final un surface texturée, semblable à du velours. Katarzyna ne travaille qu’avec des pigments, les blancs sont ceux du papier, ce qui témoigne de sa grande prouesse technique. Bien que sans narration précise, cette oeuvre nous transporte dans un paysage proche du rêve.

Stijn Cole, Portrait - Landscape, 2022. Sérigraphie et crayon sur papier, 95 x 142 cm (encadré) © Stijn Cole et Irène Laub Gallery
Stijn Cole, Portrait - Landscape, 2022. Sérigraphie et crayon sur papier, 95 x 142 cm (encadré) © Stijn Cole et Irène Laub Gallery

Irène Laub Galerie
Stijn Cole

Secteur Général

Stijn Cole est un artiste pluridisciplinaire basé à Gand (Belgique), chez qui la ligne dessinée se mêle à la sérigraphie, à la peinture et à la photographie. Son travail se focalise sur la déconstruction du paysage et de notre manière de le percevoir. Ses dessins au crayon sur papier associent une part de figuration, qui a la précision d’une étude scientifique et une forme d’exactitude documentaire , avec l’abstraction d’un aplat de couleur sérigraphié. Dans une même composition, l’artiste transmet ainsi une impression personnelle face au paysage et porte une réflexion sur l’articulation de l’espace et l’unicité de notre perspective.

Atsunobu Kohira, Selaou al mein, 2022. Dessin à la poudre de graphite sur tirage argentique baryté (unique), 40 x 50 cm © Courtesy de l’artiste et de la Galerie Maubert
Atsunobu Kohira, Selaou al mein, 2022. Dessin à la poudre de graphite sur tirage argentique baryté (unique), 40 x 50 cm © Courtesy de l’artiste et de la Galerie Maubert

Galerie Maubert
Astunobu Kohira

Secteur Général

L’oeuvre proposée appartient à une série en cours de réalisation, qui figure des architectures d’enfermement photographiées en Bretagne, été 2022. Des sons enregistrés lors des prises de vues au sténopé deviennent un outil de dessin. Grâce aux enceintes vibrantes placées sous le papier, les bruits viennent tracer des motifs au graphite sur l’image : lumière et son dans une matérialisation synesthésique de l’image. Le carbone, et le cycle d’énergie lié à sa transformation (Co2, pétrole, charbon, graphite…), est au centre de la pratique d’Atsunobu Kohira.

Daniel Dezeuze, Persistance du taoïsme, 2004, Pastels sur papier Canson, 65 x 50 cm © Bertrand Huet/Tutti. Courtoisie de l’artiste et TEMPLON, Paris-Bruxelles-New York
Daniel Dezeuze, Persistance du taoïsme, 2004, Pastels sur papier Canson, 65 x 50 cm © Bertrand Huet/Tutti. Courtoisie de l’artiste et TEMPLON, Paris-Bruxelles-New York

Templon
Daniel Dezeuze

Secteur Général

Membre fondateur en 1970 du mouvement Support/Surfaces, Daniel Dezeuze poursuit depuis plus de 60 ans un travail qui s’articule autour de la remise en question de la peinture, de la cimaise et de l’espace.

Avec le dessin, Daniel Dezeuze se libère des pesanteurs et laisse s’exprimer la légèreté et le plaisir : une autre façon de voir le monde.

Le dessin lui a été, à toutes époques de sa vie, un moyen de conserver intuition et liberté - une aventure quotidienne. A travers ses dessins, sensuels, lyriques, parfois abstraits, parfois figuratifs, toujours jubilatoires, on chemine dans l’espace et le temps, de la Grotte de Lascaux à la beauté de la nature méditerranéenne, en passant par des évocations d’Antonin Artaud ou de Giverny. 

Julie Doucet, Man wants woman, 2000. Encre de couleur sur papier, 19 x 14 cm © Courtesy Galerie Anne Barrault
Julie Doucet, Man wants woman, 2000. Encre de couleur sur papier, 19 x 14 cm © Courtesy Galerie Anne Barrault

Galerie Anne Barrault
Julie Doucet

Secteur Général

En 1988, à 23 ans, Julie Doucet encore étudiante à Montréal commence à autoéditer ses premiers fanzines. Une version réduite de « Dirty Plotte », un récit autobiographique qui allait faire d’elle une héroïne culte. Considérée comme une pionnière de la bande dessinée alternative, son style est noueux et expressionniste, avec des encres sombres et des détails serrés gravés avec une intensité maniaque. Dirty Plotte (« plotte » est l’argot québécois pour désigner les organes génitaux féminins) est un gouffre d’anxiété féminine, condensant la nature humaine dans ce qu’elle a de plus désespéré et grotesque. Julie Doucet a pris le risque de dépeindre des expériences personnelles et des émotions intenses à l’aide d’un mélange de réalisme et de surréalisme détraqué. Bien que l’autobiographie soit au coeur de ses bandes dessinées, les oeuvres de Julie Doucet sont souvent fantastiques. Elle est une artiste conceptuelle enfermée dans le corps d’une dessinatrice. Pendant une vingtaine d’années, elle s’éloigne de la bande dessinée pour réaliser des collages, des films, de la poésie et des dessins, et aujourd’hui elle revient avec un nouveau livre intitulé « Suicide Total » (édité à L’association).

Au salon Drawing Now seront exposés ses personnages qui se cachent derrière des annonces tirées du Village Voice, comme le « génie punk rock’n’roll » aux lunettes carrées qui « cherche une personne intelligente, savante et idiote, douce et sexy ». En découpant ces petites annonces, Julie Doucet extirpe les mots pour en faire un point de départ d’une interprétation graphique. L’annonce est collée dans un coin du papier et les encres explorent de manière crue l’humanité dans ses travers et ses audaces.

David Tremlett, Drawing for a High Wall (Square) 1, 2020. Pigments et crayon sur papier, 84 x 50 cm © artiste et Galleria Studio G7, Bologna
David Tremlett, Drawing for a High Wall (Square) 1, 2020. Pigments et crayon sur papier, 84 x 50 cm © artiste et Galleria Studio G7, Bologna

Galleria Studio G7
David Tremlett

Secteur Général

« Comme un fin tissu, les dessins muraux de Tremlett sont une surprenante chaîne d’espaces et de temps qui révèlent la possibilité d’autre chose dans un lieu, dans une architecture : ce qui est loin devient proche, et vice versa, transformant l’image (la signification des formes, la force des couleurs) en une possibilité de se déplacer grâce à l’extraordinaire pouvoir du regard d’imaginer au-delà de l’illusion du monde. » (Marinella Paderni)

Oskar Holweck, 6 VIII 74/ 3, 1974. Papier déchiré, 100 x 70 cm, courtesy de la Galerie Martin Kudlek © Saša Fuis Photographie
Oskar Holweck, 6 VIII 74/ 3, 1974. Papier déchiré, 100 x 70 cm, courtesy de la Galerie Martin Kudlek © Saša Fuis Photographie

Martin Kudlek
Oskar Holweck

Secteur Général

Oskar Holweck est un artiste d’importance historique qui n’était pas seulement membre du groupe ZERO, mais qui est également considéré comme LE pionnier de l’art du papier. Il s’est fait connaître pour ses travaux à l’encre au milieu des années 1950 et a fait du papier son support artistique à partir de 1958. Heinz Mack a écrit à propos de son collègue « qu’il était l’un des plus novateurs du groupe et il a maintenu cette position par la suite ».

Susanna Inglada, The Fit, 2023. Fusain, acrylique sur papier coloré, collage, 165 x 140 cm © Susanna Inglada et Galerie Maurits van de Laar
Susanna Inglada, The Fit, 2023. Fusain, acrylique sur papier coloré, collage, 165 x 140 cm © Susanna Inglada et Galerie Maurits van de Laar

Maurits Van de Laar
Susanna Inglada

Secteur Général

Susanna Inglada (1983) est connue pour ses collages de papier de personnages impliqués dans une interaction intense. Elle analyse souvent les mécanismes du pouvoir dans la société, plus récemment aussi le rôle des femmes, le regard masculin, les questions de genre et la maternité.

Son style presque classique se renouvelle dans la mise-en-scène et la taille de ses collages quasi-monumentales associant scénographie, diorama et dessin politique.

Mel Ramos, Tammy Time, 1997. Aquarelle sur papier, 76,2 x 48,2 cm © Courtesy Galerie Patrice Trigano, Paris
Mel Ramos, Tammy Time, 1997. Aquarelle sur papier, 76,2 x 48,2 cm © Courtesy Galerie Patrice Trigano, Paris

Galerie Patrice Trigano
Mel Ramos

Secteur Général

Avec Roy Lichtenstein, Andy Warhol, Claes Oldenburg et James Rosenquist, Mel Ramos est l’un des principaux représentants du Pop Art. Dès les années 60, leurs oeuvres sont exposées ensemble dans les principaux musées américains tel que le Los Angeles County Museum of Art. Dès 1965, Mel Ramos est aussi exposé en Europe. Comme Roy Lichtenstein, l’artiste s’inspire des comics américains puis aborde le thème de la Pin-up , dont les figures se détachent sur des fonds représentés par des logos de marque. Tout au long de sa vie, Mel Ramos a subi les attaques de féministes qui lui ont reproché de réduire la femme à un objet sexuel, ne lisant son oeuvre qu’au premier degré. Au contraire, l’artiste s’est fait le défenseur de la cause féminine, posant la question du regard sur la femme, aussi bien en tant que peintre, sculpteur que dessinateur. Ses oeuvres sur papier ont été jusqu’à présent très peu montrées et c’est grâce à la collaboration avec sa fille Rochelle que nous avons le plaisir d’exposer un ensemble venant directement des archives de l’artiste à l’occasion de DRAWING NOW 2023.

Avec le dessin, Daniel Dezeuze se libère des pesanteurs et laisse s’exprimer la légèreté et le plaisir : une autre façon de voir le monde.

Le dessin lui a été, à toutes époques de sa vie, un moyen de conserver intuition et liberté - une aventure quotidienne. A travers ses dessins, sensuels, lyriques, parfois abstraits, parfois figuratifs, toujours jubilatoires, on chemine dans l’espace et le temps, de la Grotte de Lascaux à la beauté de la nature méditerranéenne, en passant par des évocations d’Antonin Artaud ou de Giverny.